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Thang-ka

Les thang-ka, littéralement «choses qu'on déroule», sont des images pieuses traditionnelles de la culture lamaïque, exécutées sur des supports portatifs de deux dimensions. Ils sont le plus souvent peints, mais aussi brodés ou en broderie d'application. Les thang-ka brodés viennent de la partie extrême-orientale du Tibet (Amdo, Kham), de Chine du nord et du Bhoutan, et leur technique est de type chinois. La technique de broderie d'application utilisée est en revanche proprement tibétaine. On trouve plus rarement des spécimens en kesi (technique de tapisserie plate chinoise).

Support & format

Le support des thang-ka est constitué par de la toile de lin, de coton, de jute ou de chanvre, et parfois de soie. Avant de peindre, la surface est traitée avec un enduit de craie et de colle de peau, puis poncée, traditionnellement à l'aide d'une coquille ou d'une pierre, pour faciliter la pénétration des couleurs.

La forme la plus couramment rencontrée est celle d'un rectangle vertical encadré de deux fines bandes orangée et rouge en soie ou, à défaut, peintes, le tout monté sur de larges pièces de soie. Toutefois, dans les temps anciens, les thang-ka étaient sans bordure ou dotés seulement de deux rectangles de toiles cousus en haut et en bas destinés à faciliter leur enroulement.

Technique de peinture

Pour dessiner on utilise des poncifs ou des planches xylographiques.

Pour la peinture, il existe quatre procédés : l'estompage de couleurs (peinture de nuages, par exemple), l'étalement de couleurs diluées (peinture du ciel, etc.), la superposition de deux couleurs diluées, et enfin, l'application de couleurs en aplat sans quête de dégradés (comme en gouache). Les couleurs utilisées dans le passé étaient essentiellement des pigments minéraux, rehaussés parfois d'or.

On trouve aussi des thang-ka intégralement dorés. La dorure s'applique soit sur tout le fond sur lequel se détachent des dessins en rouge ou noir, soit elle souligne le dessin sur un fond rouge.

Styles

Il existe plusieurs courants stylistiques. Les plus anciens thang-kha sont de forte influence indienne puis népalaise. Les courants chinois se sont affirmés à partir du XVe siècle.

Types & composition

Les thang-ka représentent les plus souvent des divinités, leurs parèdres et leur entourage, mais aussi des lamas historiques ou importants. Une telle représentation obéit, notamment dans les thang-ka anciens, à certaines règles. Le sujet est situé au centre, entouré de personnages subordonnés faisant partie de sa suite, de ses diverses formes divines, etc. Les divinités importantes du panthéon, sont représentées dans la partie supérieure. La partie inférieure est réservée aux offrandes diverses et aux divinités gardiennes de la Loi.

Outre les représentations de divinités, on trouve aussi :

- des mandala qui sont chacun une figuration de l'univers régi par une divinté ou un objet-symbole ;

- des scènes narratives sur la vie d'une divinité ;

- des vues topographiques de monuments religieux.

L'iconographie de chaque divinité est caractérisée par sa couleur, son emplacement dans le mandala, le nombre de ses faces, le nombre de ses mains, sa gestuelle, mudrâ (argumentation, prédication, etc.), son attitude (position du lotus, etc.), ses attributs magiques (lotus, livre, etc.) et son support (ou animal de monture).

À part quelques exceptions, les thang-ka ne sont pas signés. Ils peuvent porter au dos des inscriptions en tibétain qui sont des mantra (formules sacrées). Certains sont ornés, également au revers, d'empreintes de mains ou de pieds d'un pontife, suite à une cérémonie de consécration.

 

Représentations de divinités

Scènes narratives

Vues topographiques

Mandala

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